Interviewé par Tf1, Benjamin Mabille, gérant-fondateur de Bm Finance, a rappelé l’intérêt du viager
en tant de crise sanitaire.
La popularité des maisons de retraite a souffert du Covid-19. Sans compter que nombreux étaient
déjà les retraités qui souhaitaient rester vivre chez eux le plus longtemps possible.
Le viager tout autant que la vente de la nue-propriété continue à se faire remarquer tant par les
investisseurs que par les vendeurs en quête de complément de revenus.
Les concepts de nue-propriété et de viager
Une transaction a suscité un regain d’intérêt considérable en cette période troublée : la vente de la nue-propriété. Dans une telle vente, le prix est payé sous forme d’un capital unique versé au jour de la signature de la vente.
Sous cette forme le vendeur conserve l’usufruit du bien. Il peut habiter dans le bien ou le mettre en location et en percevoir lui-même les fruits (loyers).
La vente en viager est une transaction immobilière dont le prix est payé en partie comptant au jour de la signature de l’acte authentique de vente : le bouquet, mais également sous forme de mensualités : les rentes viagères.
Ce type de vente peut sous faire sous forme de viager libre ou de viager occupé. Le viager occupé, le plus connu, est la forme dans laquelle le vendeur conserve un droit d’usage et d’habitation sur le bien. Il peut y rester vivre sa vie durant.
Le viager libre est la forme sous laquelle le bien est libre de l’occupation du vendeur. Il peut être habité par l’acquéreur ou mis en location. Auquel cas, l’acheteur en percevra les loyers.
Pourquoi ces transactions immobilières attirent-elles vendeurs et investisseurs ?
Pour les vendeurs c’est avant tout percevoir des revenus supplémentaires. Ceux-ci leurs permettent de maintenir leur train de vie à la retraite et compenser une baisse de revenus.
A l’heure actuelle, c’est également la possibilité de pouvoir de financer une aide à domicile quand la situation se présentera et rester chez soi le plus longtemps possible.
En effet, il n’est pas toujours facile de renoncer à ses habitudes ou son quartier.
C’est aussi la possibilité de faire des donations de son vivant, préparer sa succession…
Peut-être même bientôt de pouvoir reprendre ses voyages ou loisirs culturels et en profiter pleinement, en limitant ses contraintes financières.
Pour les investisseurs, en cette période où la crise financière nous guette, c’est le moyen de placer son argent dans une source sure : l’immobilier.
Notons d’ailleurs, que dans le cadre d’une vente en viager occupé ou de la nue-propriété, l’acquéreur achète à un prix décoté. En effet, il n’est pas plein-propriétaire dès l’achat. Le vendeur conserve un droit sur le bien, droit qui a un coût.
Pour un investisseur c’est l’occasion d’acquérir un bien à une valeur décotée et se constituer un patrimoine immobilier pour l’avenir. Pour certains la raison sera d’y loger leurs enfants quand ils feront des études, pour d’autres y habiter pour leur retraite.